Un article de chercheurs canadiens, Jun Yang, Fuzhi Lu, Larry W. Kostiuk et Daniel Y Kwok a été publié au mois de Février, proposant une pile écologique d'une simplicité remarquable (voir le lien en bas de ce post).
Il s'agit d'obtenir de l'électricité en faisant circuler de l'eau dans un milieu poreux.
L'idée est de casser ingénieusement la molécule d'eau en deux ions (H+ et HO-). Les parois du milieu poreux chargées négativement, piègent au passage les ions positifs. Un gradient de pression est ensuite appliqué au milieu poreux permettant le transport des ions chargés d'un côté à l'autre du milieu : d'où un courant électrique.
Ce qui me vient à l'esprit à la lecture de cet article est que certains arbres pourraient bien faire office de piles (voir à ce sujet - Comment la sève monte-t-elle dans les arbres ?-). Nous aurions alors une énergie électrique véritablement verte !
Nous pourrions planter des arbres et les relier en série ou en dérivation pour produire de l'énergie électrique. Ce n'est bien sûr pas encore à l'ordre du jour mais cela ouvre certainement de nouvelles voies de recherches.
Il est clair, c'est une conversion d'énergie. J'apporte ici quelques précisions sur l'intérêt physico-chimique de ce travail.
1. Il met l'accent sur le comportement de l'eau dans un milieu granulaire, cellulaire ou poreux, à l'échelle nanométrique et/ou micrométrique. Il contribue ainsi à la compréhension des échanges et des transformations physico-chimiques au sein des êtres vivants et dans les objets d'échelle nanométrique. L' enjeu est autant scientifique qu'économique. Élaboration de nouveaux médicaments, développement durable et agriculture (par exemple, la possibilité de catalyser les nitrates avant qu'ils s'infiltrent dans un sol ).
2. Il permet d'envisager l'utilisation de l'eau sous des formes inattendues pour produire de l'électricité. Une différence de pression de l'eau ou d'humidité est relativement facile à trouver ou à amplifier. Par exemple, une différence de température quelconque peut en être la cause. Un sol artificiel d'une granulométrie soigneusement choisie (rayons des pores), imprégné d'eau et exposé au soleil devient potentiellement source d'électricité. Ici, la véritable source d'énergie serait le soleil !
La première application à laquelle les scientifiques canadiens ont pensé est le remplacement des piles des téléphones portables par ces piles à eau pressurisées rechargeables.
...à suivre (Le résumé du papier cliquer ici)
Naceur Bouziani
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