Voici une réponse à cette question intéressante !
La compréhension de la raison de la salinité des océans et des mers permet de répondre à des questions fondamentales telles que la présence d'eau , le développement de la vie et autres,... dans le système solaire.
On recherche spectroscopiquement des roches ou surfaces riches en sel (évaporites) car c'est un très fort indice de la présence d'eau comme par exemple sur le satellite Europe de Jupiter. On peut aussi effectuer des analyses thermiques sur des roches ou cailloux comme cela est prévu pour la planète Mars.
Un autre point qui se rattache à cette question est le réchauffement climatique sur terre ! En mesurant la salinité des océans on peut déduire des informations sur la température, le réchauffement,...
L'eau des mers et des océans est salée au moins pour les raisons suivantes :
1. Le cycle de l'eau apporte des minéraux aux océans et aux mers depuis quelques millions d'années :
L'eau de pluie qui est loin d'être exempte de traces de matières dissoutes s'infiltre dans les sols, dissout une certaine quantité de minéraux (érosion). Certaines eaux minérales du supermarché sont vraiment salées ! Cette eau ruisselle vers une rivière qui alimente un fleuve qui se déverse
dans une mer ou un océan. Il existe même des lacs hyper-salés qui contribuent directement à cet enrichissement des océans (si le moyen de transport le permet) !
2. L'évaporation des océans contribue à concentrer tous les minéraux, en particulier celui que notre langue détecte le plus facilement : le Sel. C'est ce qui se passe aussi à plus grande vitesse dans les marais salants. Il existe des lacs très très salés ! Cependant la majorité des lacs n'est pas salée. Cette majorité est reliée à la mer ou à l'océan par un fleuve ou une rivière. En général les lacs non salés ne sont pas complètement fermés et isolés.
Naceur Bouziani
samedi, avril 17, 2004
Un petit point de vue sur la Science et les Scientifiques,...
La science est l'art d'argumenter, de démontrer, de déduire, se mesurer, s'améliorer, discuter tout simplement avec la nature. Nous entretenons une relation avec la matière et l'énergie lorsqu'on fait de la science.
De quoi je parle en disant "nous" ?
"Nous" c'est notre pensée à tous. Cette pensée vient de très loin (elle s'est enrichie au fil des siècles et des millénaires).
"Nous" c'est in-temporel (à la fois dans le passé, au présent et dans le futur).
Je pense que le langage qui nous unit le mieux à la nature, est celui des mathématiques.
La nature, y compris "nous", parle, utilise et comprend les mathématiques, quelque soit le degré d'organisation des individus qui la composent ( atomes, molécules, organismes, ...). La science est accessible à tous, bien sûr à des degrés divers, grâce à ce langage naturel. C'est vraiment le cas de le dire !
Voici un exemple : Un bébé comprend et parle ce langage avant de savoir parler lorsqu'il donne son premier sourire à celui qui lui sourit : Je crois qu'il modélise c'est à dire qu'il fait abstraction de tout sauf de la bouche de celui qui sourit. Je ne sais pas comment ma fille savait que je souriais pour m' imiter, à quelques semaines ? Modéliser c'est justement faire des maths et c'est aussi faire de la science.
Les scientifiques qui ne sont pas humbles et qui pensent qu'il n'y a qu' eux qui font de la science ou qui pensent que la subtilité du langage qu'ils possèdent pour interagir avec la nature est inaccessible aux autres se trompent et sont dangereux pour eux-mêmes et pour tous car c'est un hold-up de notre pensée collective.
Naceur Bouziani
De quoi je parle en disant "nous" ?
"Nous" c'est notre pensée à tous. Cette pensée vient de très loin (elle s'est enrichie au fil des siècles et des millénaires).
"Nous" c'est in-temporel (à la fois dans le passé, au présent et dans le futur).
Je pense que le langage qui nous unit le mieux à la nature, est celui des mathématiques.
La nature, y compris "nous", parle, utilise et comprend les mathématiques, quelque soit le degré d'organisation des individus qui la composent ( atomes, molécules, organismes, ...). La science est accessible à tous, bien sûr à des degrés divers, grâce à ce langage naturel. C'est vraiment le cas de le dire !
Voici un exemple : Un bébé comprend et parle ce langage avant de savoir parler lorsqu'il donne son premier sourire à celui qui lui sourit : Je crois qu'il modélise c'est à dire qu'il fait abstraction de tout sauf de la bouche de celui qui sourit. Je ne sais pas comment ma fille savait que je souriais pour m' imiter, à quelques semaines ? Modéliser c'est justement faire des maths et c'est aussi faire de la science.
Les scientifiques qui ne sont pas humbles et qui pensent qu'il n'y a qu' eux qui font de la science ou qui pensent que la subtilité du langage qu'ils possèdent pour interagir avec la nature est inaccessible aux autres se trompent et sont dangereux pour eux-mêmes et pour tous car c'est un hold-up de notre pensée collective.
Naceur Bouziani
"L'eau est le charbon de demain" Jules Verne, 1874, L'île mystérieuse !
Un article de chercheurs canadiens, Jun Yang, Fuzhi Lu, Larry W. Kostiuk et Daniel Y Kwok a été publié au mois de Février, proposant une pile écologique d'une simplicité remarquable (voir le lien en bas de ce post).
Il s'agit d'obtenir de l'électricité en faisant circuler de l'eau dans un milieu poreux.
L'idée est de casser ingénieusement la molécule d'eau en deux ions (H+ et HO-). Les parois du milieu poreux chargées négativement, piègent au passage les ions positifs. Un gradient de pression est ensuite appliqué au milieu poreux permettant le transport des ions chargés d'un côté à l'autre du milieu : d'où un courant électrique.
Ce qui me vient à l'esprit à la lecture de cet article est que certains arbres pourraient bien faire office de piles (voir à ce sujet - Comment la sève monte-t-elle dans les arbres ?-). Nous aurions alors une énergie électrique véritablement verte !
Nous pourrions planter des arbres et les relier en série ou en dérivation pour produire de l'énergie électrique. Ce n'est bien sûr pas encore à l'ordre du jour mais cela ouvre certainement de nouvelles voies de recherches.
Il est clair, c'est une conversion d'énergie. J'apporte ici quelques précisions sur l'intérêt physico-chimique de ce travail.
1. Il met l'accent sur le comportement de l'eau dans un milieu granulaire, cellulaire ou poreux, à l'échelle nanométrique et/ou micrométrique. Il contribue ainsi à la compréhension des échanges et des transformations physico-chimiques au sein des êtres vivants et dans les objets d'échelle nanométrique. L' enjeu est autant scientifique qu'économique. Élaboration de nouveaux médicaments, développement durable et agriculture (par exemple, la possibilité de catalyser les nitrates avant qu'ils s'infiltrent dans un sol ).
2. Il permet d'envisager l'utilisation de l'eau sous des formes inattendues pour produire de l'électricité. Une différence de pression de l'eau ou d'humidité est relativement facile à trouver ou à amplifier. Par exemple, une différence de température quelconque peut en être la cause. Un sol artificiel d'une granulométrie soigneusement choisie (rayons des pores), imprégné d'eau et exposé au soleil devient potentiellement source d'électricité. Ici, la véritable source d'énergie serait le soleil !
La première application à laquelle les scientifiques canadiens ont pensé est le remplacement des piles des téléphones portables par ces piles à eau pressurisées rechargeables.
...à suivre (Le résumé du papier cliquer ici)
Naceur Bouziani
Il s'agit d'obtenir de l'électricité en faisant circuler de l'eau dans un milieu poreux.
L'idée est de casser ingénieusement la molécule d'eau en deux ions (H+ et HO-). Les parois du milieu poreux chargées négativement, piègent au passage les ions positifs. Un gradient de pression est ensuite appliqué au milieu poreux permettant le transport des ions chargés d'un côté à l'autre du milieu : d'où un courant électrique.
Ce qui me vient à l'esprit à la lecture de cet article est que certains arbres pourraient bien faire office de piles (voir à ce sujet - Comment la sève monte-t-elle dans les arbres ?-). Nous aurions alors une énergie électrique véritablement verte !
Nous pourrions planter des arbres et les relier en série ou en dérivation pour produire de l'énergie électrique. Ce n'est bien sûr pas encore à l'ordre du jour mais cela ouvre certainement de nouvelles voies de recherches.
Il est clair, c'est une conversion d'énergie. J'apporte ici quelques précisions sur l'intérêt physico-chimique de ce travail.
1. Il met l'accent sur le comportement de l'eau dans un milieu granulaire, cellulaire ou poreux, à l'échelle nanométrique et/ou micrométrique. Il contribue ainsi à la compréhension des échanges et des transformations physico-chimiques au sein des êtres vivants et dans les objets d'échelle nanométrique. L' enjeu est autant scientifique qu'économique. Élaboration de nouveaux médicaments, développement durable et agriculture (par exemple, la possibilité de catalyser les nitrates avant qu'ils s'infiltrent dans un sol ).
2. Il permet d'envisager l'utilisation de l'eau sous des formes inattendues pour produire de l'électricité. Une différence de pression de l'eau ou d'humidité est relativement facile à trouver ou à amplifier. Par exemple, une différence de température quelconque peut en être la cause. Un sol artificiel d'une granulométrie soigneusement choisie (rayons des pores), imprégné d'eau et exposé au soleil devient potentiellement source d'électricité. Ici, la véritable source d'énergie serait le soleil !
La première application à laquelle les scientifiques canadiens ont pensé est le remplacement des piles des téléphones portables par ces piles à eau pressurisées rechargeables.
...à suivre (Le résumé du papier cliquer ici)
Naceur Bouziani
vendredi, avril 16, 2004
Questions d'atmosphère
Densité et Convection de l'air
- Comment expliquer le fait que l'air chaud monte en altitude et que l'air froid descend ?
- La densite d'un liquide ou d'un gaz depend-elle de la temperature ?
Réponse
En météorologie générale (circulation atmosphérique ou océanique) ou même en météo locale, les termes masse, densité, et bien d'autres mots perdent leurs signification intrinsèques ou du moins signifient autre chose.
Ainsi une masse d'air ou d'eau est un énorme volume ayant séjourné dans un endroit bien précis et qui en a acquis les caractéristiques (notamment la température). On parle par exemple de masse d'air continentale polaire, maritime polaire,..., maritime tropicale,...
Nous allons utiliser l'air comme exemple sachant que cela est valable aussi pour l'eau.
Prenons une masse d'air qui a séjourné pour une raison ou une autre dans la haute atmosphère où il fait assez froid. Lorsque cette masse d'air se refroidit, les molécules qui la composent s'agitent moins, ralentissent et se rapprochent les unes des autres. La masse d'air se contracte et devient plus dense que l'air environnant - plus dense car son volume est plus petit-.Elle devient donc plus lourde. Par conséquent, elle plonge ou descend vers le sol. Le baromètre au sol indiquera une haute pression (une pression plus élevée).
De la même manière, près du sol qui en général est chaud (flux géothermique, couleur,...), la masse d'air de tout à l'heure se réchauffe : les molécules s'agitent plus et s'éloignent les unes des autres. La masse d'air devient moins dense- moins dense car son volume est plus grand-. Elle devient plus légère que l'air environnant, elle s'élève. Le baromètre au sol indique indique une pression plus basse (une pression faible, moins grande).
Naceur Bouziani
- Comment expliquer le fait que l'air chaud monte en altitude et que l'air froid descend ?
- La densite d'un liquide ou d'un gaz depend-elle de la temperature ?
Réponse
En météorologie générale (circulation atmosphérique ou océanique) ou même en météo locale, les termes masse, densité, et bien d'autres mots perdent leurs signification intrinsèques ou du moins signifient autre chose.
Ainsi une masse d'air ou d'eau est un énorme volume ayant séjourné dans un endroit bien précis et qui en a acquis les caractéristiques (notamment la température). On parle par exemple de masse d'air continentale polaire, maritime polaire,..., maritime tropicale,...
Nous allons utiliser l'air comme exemple sachant que cela est valable aussi pour l'eau.
Prenons une masse d'air qui a séjourné pour une raison ou une autre dans la haute atmosphère où il fait assez froid. Lorsque cette masse d'air se refroidit, les molécules qui la composent s'agitent moins, ralentissent et se rapprochent les unes des autres. La masse d'air se contracte et devient plus dense que l'air environnant - plus dense car son volume est plus petit-.Elle devient donc plus lourde. Par conséquent, elle plonge ou descend vers le sol. Le baromètre au sol indiquera une haute pression (une pression plus élevée).
De la même manière, près du sol qui en général est chaud (flux géothermique, couleur,...), la masse d'air de tout à l'heure se réchauffe : les molécules s'agitent plus et s'éloignent les unes des autres. La masse d'air devient moins dense- moins dense car son volume est plus grand-. Elle devient plus légère que l'air environnant, elle s'élève. Le baromètre au sol indique indique une pression plus basse (une pression faible, moins grande).
Naceur Bouziani
Questions planétologie
Pourquoi il y a 5 planètes alignées dans l'espace tous les 40 000 ans ? Peut-on les voir a l'oeil nu ? Combien de comètes y-a-t-il ?
Une Réponse
A propos des comètes, il est difficile d'estimer leur nombre exact : une ancienne estimation (avant 1992) donnait environ 10 puissance 12 petits objets glacés (comètes). Cependant, depuis que le Professeur D.C. Jewitt, actuellement à Hawaii University (mon maître à penser) a découvert et observé le 1er objet de la ceinture de Kuiper qui borde notre système solaire, il est impossible de donner une estimation définitive et précise. Ces objets nouveaux, difficiles à observer parce qu'ils résident à la limite du système solaire, se rajoutent au stock de comètes déjà connu. Une chose est certaine, c'est qu'on ne découvrira jamais la 10ème planète de notre système solaire puisque la 9ème (Pluton et son satellite Charon) n'est pas une planète mais un objet glacé (une comète donc !). Mais dans les livres et les manuels, cela n'a pas encore été revisité.
Pour l'alignement des planètes, je pense que c'est simple à vérifier. Voici mon idée bien que je n'aie pas fait le calcul :
1. Il faut connaître la période de révolution qui n'est pas la même pour chaque planète.
2. La position actuelle (ou à une autre date) des planètes en question.
Faire tourner cela dans un ordinateur très très vite (pour ne pas attendre 40000 ans !). Il arrivera un moment où l'on pourra obtenir le résultat que vous donnez, c.à.d l'alignement.
Pour voir si cela est observable de la Terre, Il faut connaître la position de la Terre lors du déroulement de l'événement.
Naceur Bouziani
Une Réponse
A propos des comètes, il est difficile d'estimer leur nombre exact : une ancienne estimation (avant 1992) donnait environ 10 puissance 12 petits objets glacés (comètes). Cependant, depuis que le Professeur D.C. Jewitt, actuellement à Hawaii University (mon maître à penser) a découvert et observé le 1er objet de la ceinture de Kuiper qui borde notre système solaire, il est impossible de donner une estimation définitive et précise. Ces objets nouveaux, difficiles à observer parce qu'ils résident à la limite du système solaire, se rajoutent au stock de comètes déjà connu. Une chose est certaine, c'est qu'on ne découvrira jamais la 10ème planète de notre système solaire puisque la 9ème (Pluton et son satellite Charon) n'est pas une planète mais un objet glacé (une comète donc !). Mais dans les livres et les manuels, cela n'a pas encore été revisité.
Pour l'alignement des planètes, je pense que c'est simple à vérifier. Voici mon idée bien que je n'aie pas fait le calcul :
1. Il faut connaître la période de révolution qui n'est pas la même pour chaque planète.
2. La position actuelle (ou à une autre date) des planètes en question.
Faire tourner cela dans un ordinateur très très vite (pour ne pas attendre 40000 ans !). Il arrivera un moment où l'on pourra obtenir le résultat que vous donnez, c.à.d l'alignement.
Pour voir si cela est observable de la Terre, Il faut connaître la position de la Terre lors du déroulement de l'événement.
Naceur Bouziani
jeudi, avril 15, 2004
News 1
La comète Bradfield (C/2004 F4) plonge, en ce moment même, dans notre soleil. Il est très possible qu'elle se fragmente.... Les coronographes de SOHO (Solar and Heliospheric Observatory) sont en mesure d'aider à prendre des images de ce spectaculaire évennement le 16 Avril 2004 ...
à suivre sur spaceweather.com
Naceur Bouziani
à suivre sur spaceweather.com
Naceur Bouziani
Rendre à César ce qui est à César.
Suite à une discussion que nous avons eue sur la liste physchim de l'éducation natinale (voir archives de la liste )
http://listes.educnet.education.fr/wws/info/physchim
http://listes.educnet.education.fr/wws/arc/physchim/200302/msg00043.html
au sujet de la pile dite de Daniell, j'ai fait la connaissance d'un grand scientifique oublié des manuels scolaires et des livres universitaires : Antoine César Becquerel, le grand-père de notre Prix Nobel.
Antoine César Becquerel nous a légué des travaux scientifiques de grande valeur. Il est sans conteste le fondateur de l'électo-chimie et l'inventeur de la pile (1829) injustement attribuée à l'anglais John Frederic Daniell(1836). Plus je le lis, plus je m'aperçois de la modernité de son approche : il a donné sa juste place à la physico-chimie et souligné son rôle majeur dans l'explication du monde complexe dans lequel nous vivons. Ses écrits montrent clairement l'articulation entre la physique, la chimie et les autres disciplines.
L'honnêteté scientifique exige que ce scientifique ne soit pas un oublié de l'histoire, lui qui n'a pas omis de rendre hommage à ses prédecesseurs et à ses contemporains.
Je souhaite vivement que dans les livres scolaires et universitaires soit mentionnée la contribution d'Antoine César Becquerel à la science contemporaine. Lorsqu'on sait que c'est grâce à la compréhension de ces phénomènes électriques que nous sommes entrés réellement dans l'ère industrielle (télégraphe,...communications jusqu'à Internet) sans parler des autres contributions (la piézoélectricité et son rôle majeur dans les dispositifs expérimentaux lors de la découverte de la radioactivité, magnétisme,...la pluridisciplinarité avec un Grand P).
Naceur Bouziani
Comment la sève monte t-elle dans les arbres ?
La science est une invitation à lire notre monde complexe dans sa globalité en dépassant les clivages disciplinaires. Devant un tel sujet d'étude, il faut tirer profit des différentes approches.
En effet, c’est aux frontières des disciplines que résident les « terra incognita » de la science.
Afin de comprendre un peu mieux la théorie qui est avancée pour expliquer la montée de la sève dans des arbres, il est d'abord nécessaire de se familiariser avec la notion de pression négative. A l'instar d'un solide on peut déformer l'eau liquide de 2 manières :
(A) On peut appuyer dessus
(B) On peut tirer dessus ou l'étirer
Étirer un liquide avec une force croissante c'est lui appliquer une pression négative. La pression négative ainsi appliquée finit par "casser" le liquide et se produit alors un changement de phase liquide ------> gaz (des bulles de vapeur d'eau commencent à apparaître). C'est le phénomène de CAVITATION.
L'ébullition et la cristallisation se réalisent à pression constante alors que la cavitation s'effectue à température constante (c'est la pression qui varie).
Au sommet d'un arbre d'une centaine de mètres, la pression est de -9 bars.
La question qui se pose maintenant est la suivante : Quel est le phénomène capable de maintenir dans l'espace (du tronc au sommet de l'arbre) et dans le temps (toute la durée de vie d'un arbre) un tel gradient de pression ?
Le phénomène de l'évapo-transpiration des feuilles à été proposé depuis longtemps.
Les expériences pour valider cette théorie sont difficiles à mettre en oeuvre. En effet, il est plus facile de pousser un liquide que de l'étirer ! Néanmoins, des expériences simulant ce mode de transport ont été tentées : en maintenant l'eau sous tension (pression négative) jusqu'à environ 10 m de hauteur dans des tubes capillaires. L'eau, ainsi maintenue, se retrouve dans un état métastable. Il est cependant très difficile d'éviter le problème de la cavitation : formation de bulles au niveau des parois du tube. Ce problème est amplifié par la nature du matériau dont les tubes sont constitués. La cavitation favorisée par les murs (parois internes du tube) devient alors hétérogène. Concernant les mesures in-situ,c'est le capteur de pression lui-même qui est à la source de la cavitation.
Certains doutent même de la validité de ce mode de transport, d'autres disent que ce mode contribue à la montée de la sève mais ne doit pas être le seul en jeu. A ma connaissance, le débat est toujours ouvert !
Pour plus de détails, voir ci-dessous, le site de l'équipe de recherches du professeur Ernst Steudle, tous les articles sont téléchargeables,"c'est rare". Les instruments de mesures sont montrés avec des animations et des explications,....
La cavitation est un problème industriel majeur car elle guette les énormes turbines. Elle les abîme en affaiblissant leur résistance (corrosion, ...)
Un lien, non évident, entre la botanique (la question posée), les sciences de l'ingénieur (comment éviter les problèmes de cavitation sur les turbines), la biologie (les embolies, ou autres ...), la physique (thermodynamique) et la chimie (solvant, soluté,..) est ainsi établi.
Bibliographie
1. "Negative Pressures and Cavitation in Liquid Helium", Humphrey Maris and Sebastien Balibar, Physics Today, 29 -- 34, February 2000.
2. http://www.uni-bayreuth.de/departments/planta/research/steudle/
3. Dictionnaire de la physique; mécanique et thermodynamique, Encyclopedia Universalis et Albin
Naceur Bouziani
De l'importance des sciences...
Une réponses à un message d'un forum d'enseignants ....
Re: Faire aimer les sciences
Bonjour, Voici une petite contribution.
"Saturé de science,..." ! Encore faut il expliquer qu'il y a une différence énorme entre entendre parler de science et faire de la science.
A./ A propos "d'entendre parler ... de la science". Je pense que les jeunes entendent plutôt du bruit et non des informations scientifiques :
Certains journalistes ne font même pas attention, en reportant des découvertes scientifiques et ne citent même pas qui a obtenu quoi ! Quel pays ? Quelle université ou bien quelle grande école ? Quelle multinationale ou bien quelle entreprise Française et à quel pays cela profitera-t-il ?
Quel pays nous vend-il des inhibiteurs contre le HIV (sida) et contre la maladie d'Alzheimer et les micro-instruments de chirurgie pour déboucher les vaisseaux sanguins et guérir les maladies cardio-vasculaires ? Nous les fabriquons ou nous les achetons à un autre pays ?
Ce sont quelques exemples parmi d'autres où la physique et la chimie sont bien représentées (Simulations de dynamique moléculaire).
Personnellement, je pense que les jeunes ne sont même pas honnêtement informés ! Pourtant, Il fût un temps où Francis Perrin et autres scientifiques allaient eux mêmes au charbon pour informer les ouvriers des usines Renault et Citroën et pour expliquer l'enjeu de la physique de l'atome, ....
B/ A propos de faire de la science: Pour ne parler que des sciences physiques et chimiques.
Je ne crois pas que les sciences soient mal enseignées, ni mal introduites ni que les enseignants dégoûtent leurs élèves ou encore moins qu'ils n'exigent rien de leurs élèves.
Lorsqu'on considère la progression jusqu'à la Terminale, on trouve de la profondeur et de l'ambition au contenu du programme de sciences physiques. On constate cela notamment sur la liste physchim. Lorsque les professeurs en charge de ce programme s'expriment sur la liste, je lis souvent :
Le programme est bien mais nous manquons de temps pour le faire bien ! Comment faire ? Faut-il aller vite là, insister ici,...On s'échange les points de vue,.... Les idées fusent même sur la manière de faire acquérir durablement l'envie de faire des sciences ! Le Proviseur propose-t-il d'être plus exigent pour que les élèves apprennent que la science demande aussi des efforts et que nous devons leur apprendre à le fournir !
Pourvu que cela marche ! Bref, ça bosse dur un enseignant !
Par ailleurs, les américains sont particulièrement intéressés par les scientifiques français (plus conceptuels, bien formés,....).
A mon avis, la priorité et l'effort qu'un peuple décide ou ne décide pas d'accorder à la science et la place qu'il réserve à ses acteurs ainsi que les perspectives d'emploi,... sont la cause majeure du malaise des étudiants devant les études scientifiques. Ils savent maintenant que cela demande un effort qui de plus ne paye pas ou plus (c'est ingrat!). Ils ont autour d'eux des chômeurs qui ont fait de la science. C'est suffisant pour comprendre le problème !
On peut partir à l'étranger (USA, Hollande, Canada, Japon,...) mais une concurrence commence à apparaître : d'autres pays émergents proposent de très bons scientifiques moins chers aux multinationales et aux pays demandeurs et même aux entreprises Françaises !
Ailleurs, des citoyens ont un autre point de vue sur la question. Ils attachent de l'importance à l'éducation en générale et à la formation d'individus capables de déchiffrer ce monde complexe dans lequel nous vivons actuellement, où la science occupe une place décisive.
Si nous ne formons pas de scientifiques capables de discuter avec eux, nous n'aurons même pas notre mot à dire sur les orientations que peut prendre le progrès scientifique et technique.
En tant que pays solvable, nous serons et nous le sommes déjà de plus en plus, de bons clients pour ces pays ayant pris de l'avance sur nous en matière de progrès scientifique.
En effet, nos médecins ne vont tout de même pas laisser crever leurs patients si de nouveaux médicaments ou de nouvelles techniques existent. On nous vend des appareils avec le mode d'emploi et la garantie et c'est tout.
Un bon pays consommateur !
Une véritable réflexion et action s'imposent et les enseignants scientifiques du privé comme du publique (S.Physchim, biologie, mathématiques et techniques,...) seuls, ne peuvent pas contrecarrer la question.
Cordialement,
Naceur Bouziani
Re: Faire aimer les sciences
Bonjour, Voici une petite contribution.
"Saturé de science,..." ! Encore faut il expliquer qu'il y a une différence énorme entre entendre parler de science et faire de la science.
A./ A propos "d'entendre parler ... de la science". Je pense que les jeunes entendent plutôt du bruit et non des informations scientifiques :
Certains journalistes ne font même pas attention, en reportant des découvertes scientifiques et ne citent même pas qui a obtenu quoi ! Quel pays ? Quelle université ou bien quelle grande école ? Quelle multinationale ou bien quelle entreprise Française et à quel pays cela profitera-t-il ?
Quel pays nous vend-il des inhibiteurs contre le HIV (sida) et contre la maladie d'Alzheimer et les micro-instruments de chirurgie pour déboucher les vaisseaux sanguins et guérir les maladies cardio-vasculaires ? Nous les fabriquons ou nous les achetons à un autre pays ?
Ce sont quelques exemples parmi d'autres où la physique et la chimie sont bien représentées (Simulations de dynamique moléculaire).
Personnellement, je pense que les jeunes ne sont même pas honnêtement informés ! Pourtant, Il fût un temps où Francis Perrin et autres scientifiques allaient eux mêmes au charbon pour informer les ouvriers des usines Renault et Citroën et pour expliquer l'enjeu de la physique de l'atome, ....
B/ A propos de faire de la science: Pour ne parler que des sciences physiques et chimiques.
Je ne crois pas que les sciences soient mal enseignées, ni mal introduites ni que les enseignants dégoûtent leurs élèves ou encore moins qu'ils n'exigent rien de leurs élèves.
Lorsqu'on considère la progression jusqu'à la Terminale, on trouve de la profondeur et de l'ambition au contenu du programme de sciences physiques. On constate cela notamment sur la liste physchim. Lorsque les professeurs en charge de ce programme s'expriment sur la liste, je lis souvent :
Le programme est bien mais nous manquons de temps pour le faire bien ! Comment faire ? Faut-il aller vite là, insister ici,...On s'échange les points de vue,.... Les idées fusent même sur la manière de faire acquérir durablement l'envie de faire des sciences ! Le Proviseur propose-t-il d'être plus exigent pour que les élèves apprennent que la science demande aussi des efforts et que nous devons leur apprendre à le fournir !
Pourvu que cela marche ! Bref, ça bosse dur un enseignant !
Par ailleurs, les américains sont particulièrement intéressés par les scientifiques français (plus conceptuels, bien formés,....).
A mon avis, la priorité et l'effort qu'un peuple décide ou ne décide pas d'accorder à la science et la place qu'il réserve à ses acteurs ainsi que les perspectives d'emploi,... sont la cause majeure du malaise des étudiants devant les études scientifiques. Ils savent maintenant que cela demande un effort qui de plus ne paye pas ou plus (c'est ingrat!). Ils ont autour d'eux des chômeurs qui ont fait de la science. C'est suffisant pour comprendre le problème !
On peut partir à l'étranger (USA, Hollande, Canada, Japon,...) mais une concurrence commence à apparaître : d'autres pays émergents proposent de très bons scientifiques moins chers aux multinationales et aux pays demandeurs et même aux entreprises Françaises !
Ailleurs, des citoyens ont un autre point de vue sur la question. Ils attachent de l'importance à l'éducation en générale et à la formation d'individus capables de déchiffrer ce monde complexe dans lequel nous vivons actuellement, où la science occupe une place décisive.
Si nous ne formons pas de scientifiques capables de discuter avec eux, nous n'aurons même pas notre mot à dire sur les orientations que peut prendre le progrès scientifique et technique.
En tant que pays solvable, nous serons et nous le sommes déjà de plus en plus, de bons clients pour ces pays ayant pris de l'avance sur nous en matière de progrès scientifique.
En effet, nos médecins ne vont tout de même pas laisser crever leurs patients si de nouveaux médicaments ou de nouvelles techniques existent. On nous vend des appareils avec le mode d'emploi et la garantie et c'est tout.
Un bon pays consommateur !
Une véritable réflexion et action s'imposent et les enseignants scientifiques du privé comme du publique (S.Physchim, biologie, mathématiques et techniques,...) seuls, ne peuvent pas contrecarrer la question.
Cordialement,
Naceur Bouziani
Education : Donner le goût de faire des sciences aux élèves !
Des activités scientifiques comme :"Comment sauver des vies animale ou humaine", "Préparer une mission spatiale", "entrer dans la physico-chimie du système solaire ", ...vont au-delà d'un but purement scientifique. Elles contribuent à la formation de citoyens responsables et motivés pour participer activement à la construction de leur société future. Il s'agit en effet de travailler ensemble autour d'une mission spatiale fictive, de mettre en commun les talents de chacun et découvrir que l'on est capable de prendre place dans un équipage, d'apprendre à argumenter et à tenir compte des idées des autres. Lorsque l'on est dans la nécessité de survivre "sur une autre planète", le salut ne vient que de l'autre, d'une bonne entente et d'une organisation efficace ( le savoir scientifique étant la référence ).
Donner le goût à la science, permettre aux élèves d'avoir accès à une plus grande ouverture d'esprit, remplacer les peurs de l'autre, de la science, la peur de grandir, la perte de confiance en l'humanité ... par une reconnaissance de leur droit au rêve et à l'imagination de ce que sera la société future ; c'est aussi apprendre aux futurs citoyens à élaborer une pensée originale, reconnue par les adultes et leur donner par là-même la chance d'exister.
Il faut quelque chose d'excitant, d'enthousiasmant, propice à l'exercice du raisonnement pour que des collégiens s'impliquent davantage dans leurs appentissages ! Peut-être verront-ils l'intérêt du savoir en général et du savoir scientifique en particulier.
Cela leur permettra aussi de rêver une société qui tiendra compte des erreurs du passé ( en cela nous redonnerons de la pertinence au respect de tout et de tous - des autres, des lois,..., de l'environnement-).
Naceur Bouziani
Le Système Solaire : Un laboratoire au carrefour des sciences : Astronomie, Physique, Chimie et Biologie
VOUS AVEZ DIT UN LABORATOIRE NATUREL?
Composition et caractéristiques des objets du système solaire
Commment notre système solaire est-il né?
Vous avez dit petits objets?
What's in comets and Kuiper belt objects ?
Origine de la vie ?
Naceur Bouziani
Composition et caractéristiques des objets du système solaire
Commment notre système solaire est-il né?
Vous avez dit petits objets?
What's in comets and Kuiper belt objects ?
Origine de la vie ?
Naceur Bouziani
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